L’intérêt du probiotique 8 souches/450 milliards pour la rectocolite hémorragique et ses complications infectieuses confirmé

Les recommandations mises à jour lors de la 4ème conférence tri-annuelle de consensus sur l’utilité des probiotiques, tenue à New Haven (USA) en Mars 2015 confirment l’efficacité du mélange probiotique.

« …ce mélange original de huit souches probiotiques, nouvellement disponible en France sous le nom de Vivomixx®, garde tout son intérêt dans la prise en charge de la RCH et de la pochite post-AIA. »
Pr De Simone, A propos

Les JFHOD 2016 sont l’occasion de faire le point sur les études et les recommandations sur ce mélange probiotique que j’ai inventé il y a une quinzaine d’années et qui a fait l’objet de 170 publications scientifiques. Il continue d’être cité favorable dans la prise en charge de la rectocolite hémorragique et de ses complications infectieuses.


Dès le début des années 2000, de nombreuses publications médicales ont attesté de son efficacité, avec des niveaux de preuve élevés résultant d’essais cliniques randomisés en double aveugle. Ainsi, associé à haute dose aux anti-inflammatoires ou immunosuppresseurs classiques, il augmente considérablement l’efficacité des traitements de la rectocolite hémorragique (RCH). Il s’est montré efficace même seul pour enrayer une poussée de la maladie (1), et il permet aussi d’en prévenir les rechutes (2). Mais au cours de l’évolution de leur maladie, une proportion élevée de patients souffrant de RCH doivent subir une proctocolectomie, avec création d’un réservoir de substitution à partir d’une anse intestinale : c’est l’anastomose iléo- anale (AIA). Malheureusement l’inflammation et l’infection de celui-ci, la pochite, constitue une complication grave dont la fréquence augmente avec l’ancienneté de l’intervention, touchant environ 50% des patients à 10 ans. Certes, certains traitements antibiotiques permettent d’enrayer cette complication, mais celle-ci récidive de façon quasi immuable.

Mon mélange probiotique s’est avéré utile aussi bien en prévention primaire de la pochite, qu’en prévention secondaire. Il est d’une remarquable efficacité pour prévenir l’apparition de la maladie (3) comme pour en prévenir les récidives (4,5). Le produit agit en augmentant la population intestinale de bactéries favorables (lactobacilli, bifidobacteria, S. thermophilius) (4), fait confirmé par l’analyse génomique qui a également montré une réduction de la flore fongique délétère (6). Dans la muqueuse de l’anastomose iléo-anale des patients qui le consomment on observe aussi une augmentation du taux tissulaire de médiateurs protecteurs comme l’interleukine-10, ainsi qu’une diminution du taux de cytokines pro- inflammatoires et de l’activité de diverses métalloprotéines comme celle de la NO-synthase qui favorise la vasodilatation locale (7).

Le corpus scientifique rapportant l’utilité de mon produit pour la prise en charge des complications infectieuses de la RCH n’a cessé de croître au fil du temps, et son mécanisme d’action approfondi. Son intérêt pour la prévention de la pochite et le maintien en rémission a été confirmé chez l’enfant (8). Chez l’adulte, il a même permis à plus des 2/3 des patients (16 sur 23) le consommant seul mais à très haute dose (3600 milliards de bactéries par jour pendant 4 semaines) d’entrer en rémission de leur pochite (9).

Ces données favorables ont très tôt permis à la communauté scientifique internationale de reconnaître l’utilité thérapeutique de mon mélange probiotique (10,11,12,13,14). En conséquence, depuis, aux USA et au Royaume-Uni, les recommandations thérapeutiques incluent ce mélange spécifique dans les options thérapeutiques pour la prévention de la pochite ou des récidives de cette affection chez les patients à risque.

Ce probiotique a aussi montré une réelle efficacité dans le traitement d’autres affections du tube digestif, améliorant notamment le syndrome de l’intestin irritable (15,16,17). D’autres données ont été publiées en faveur de son utilité pour la prise en charge de pathologies hépatiques comme la stéatose hépatique non-alcoolique (18) et l’encephalopathie hépatique (19,20,21,22,23). Enfin il pourrait contribuer, au même titre que certains anti-inflammatoires non stéroïdiens, à la prévention des complications carcinologiques de la pochite consécutive au traitement chirurgical de la polypose adénomateuse familiale (24).

Des données plus récentes ont été également acquises sur son mécanisme d’action. Une approche protéomique a mis en évidence des modifications analogues, après administration de probiotiques et après antibiothérapie, du profil protéique exprimé dans le mucus de patients atteints de pochite (25). L’amélioration de l’index PDAI (le « pouchitis disease activity index ») est corrélé à l’augmentation du pourcentage de lymphocytes régulateurs CD4 et CD25, accompagné d’une réduction significative de l’expression du mRNA de l’interleukine-1β et une augmentation de celui de Foxp3 (26). La réduction de l’inflammation est imputable à une diminution de la production colonique de chémokines (27) telles que TNFα, IL-6 et IFNα (28).

De toutes ces données et d’autres issues de la clinique humaine et de l’expérimentation animale, il résulte que ce mélange original de huit souches probiotiques, nouvellement disponible en France sous le nom de Vivomixx®, garde tout son intérêt dans la prise en charge de la RCH et de la pochite post-AIA.(29)

En conséquence, face à de telles pathologies, le recours à un mélange de probiotiques comme Vivomixx® garde toute son actualité (30) et fait toujours partie des recommandations mises à jour lors de la 4ème conférence tri-annuelle de consensus sur l’utilité des probiotiques, tenue à New Haven (USA) en Mars 2015.

Le mélange probiotique inventé par le Prof. Claudio De Simone est actuellement disponible en Amérique du Nord sous le nom de Visbiome® et de Vivomixx® en France et en Europe.

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