
Des probiotiques pour freiner l’ostéoporose après la ménopause ?
C’est ce que met en évidence une étude menée par des chercheurs de l’Emory University School of Medicine et de la Georgia State University, fraîchement publiée dans le Journal of Clinical Investigation (Avril 2016)1
« Il est prouvé que le manque d’œstrogènes crée une perméabilité majeure de la barrière intestinale avec pour conséquence une inflammation chronique durable et la production de cytokines, ce qui provoque une perte de masse osseuse. L’étude conduite par le Dr Pacifici confirme l’importance de la microflore intestinale dans le traitement de l’ostéoporose post-ménopausique. Une découverte non surprenante et la confirmation supplémentaire de ma conviction profonde que le système digestif, le plus grand organe en contact avec le monde extérieur, est fondamental pour un bon équilibre et une prise d’âge en bonne santé de la population. »
Cet essai conduit sur des souris ovariectomisées met en évidence le potentiel protecteur des probiotiques sur l’ostéoporose post-ménopausique. Dans ce type d’ostéoporose nous savions que le système immunitaire est impliqué, mais les mécanismes n’étaient jusqu’alors pas clairement identifiés.
Une densité osseuse préservée
L’ablation des ovaires chez la souris produit des changements hormonaux et des effets comparables au processus de ménopause chez la femme.
Dans l’étude, les animaux ovarectomisés ont été séparés en deux groupes. Le premier groupe n’a reçu aucun traitement. Le deuxième groupe a été séparé en deux sous groupe qui ont reçu, à raison de deux fois par semaine, deux probiotiques différents (Lactobacillus GG pour un groupe et ma formulation probiotique, un mix de 8 souches pour l’autre groupe). Un mois après l’ovariectomie, le groupe de souris sans traitement avait perdu la moitié de sa densité osseuse. A l’inverse, on observait une densité osseuse préservée chez les deux groupe de souris sous probiotiques.
Ménopause et perméabilité intestinale
Les chercheurs ont mis en évidence le rôle protecteur des oestrogènes sur la paroi intestinale. Ils ont ainsi constaté que la perte des œstrogènes augmentait la perméabilité intestinale, permettant ainsi à certaines substances bactériennes d’activer le système immunitaire et des réactions inflammatoires qui semblent être à la source de la résorption osseuse. En réduisant la perméabilité intestinale, les probiotiques désamorceraient les signaux inflammatoires à l’origine de la perte osseuse.
1Jau-Yi Li et al, Sex steroid deficiency–associated bone loss is microbiota dependent and prevented by probiotics, Journal of Clinical Investigation (2016). DOI: 10.1172/JCI86062
Disponible en ligne : https://jci.org/articles/view/86062
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