Les maladies chroniques de l’intestin (MICI) touchent 200 000 personnes en France et ces pathologies restent incurables malgré des progrès thérapeutiques certains dans le traitement des symptômes de la maladie de Crohn ou de la rectocolite hémorragique.

Des années de recherche ont permis d’identifier des facteurs en lien avec ces maladies. On sait clairement que les MICI sont liées à un dysfonctionnement immunitaire, que 160 gènes sont impliqués, que le rôle du microbiote est central et que l’environnement compte, la prévalence de ces maladies étant significativement supérieure dans les pays au mode de vie occidental. Un foisonnement de causes qui nourrit une multitude d’hypothèses et rend difficile la compréhension des mécanismes sous-jacents au développement de ces maladies.

Dernière pièce en date de ce puzzle complexe, la découverte toute récente par une équipe de chercheurs japonais du rôle d’une bactérie orale dans le processus inflammatoire de l’intestin. Réalisée sur modèle animal, cette étude démontre comment Klebsiella spp a la capacité à coloniser la flore intestinale lorsque celle-ci est dysbiotique. Une fois l’intestin colonisé, cette bactérie est un inducteur puissant de Lymphocytes Th1 à l’origine d’inflammations sévères.
Cette découverte donne à penser que la cavité orale pourrait constituer le réservoir de pathobiotes susceptibles de favoriser les maladies de l’intestin.1

« Une étude qui démontre une fois de plus l’implication des bactéries orales dans le processus de développement des MICI et qui sait, peut-être une porte ouverte à de nouveaux champs thérapeutiques dans le traitement de ces maladies. »

Pr De Simone, A propos

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Catégories : DSF, MICI

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