Suzelle Façon présidente de l’APSSII et des bénévoles de l’association : «Le Syndrome de l’Intestin Irritable touche environ 5% de la population, nous voulons leur donner un lieu d’aide et d’écoute.»

Rencontre avec Suzelle Façon, Présidente de l’APSSII et des bénévoles

A l’occasion des JFHOD 2016 (Journées Francophones d’Hépato-gastroentétologie et d’Oncologie Digestive) nous avons eu le plaisir de rencontrer Suzelle Façon, Présidente de l’Association des Patients Souffrant du Syndrome de l’Intestin Irritable (APSSII), ainsi que d’autres membres bénévoles de l’association.

Pouvez-vous nous parler du Syndrome de l’Intestin Irritable, appelé aussi colopathie fonctionnelle ou colon spasmodique ?

S.F. : Le Syndrome de l’Intestin Irritable est un trouble relativement fréquent qui touche environ 5% de la population française. C’est une maladie chronique qui associe des douleurs abdominales, des ballonnements et des troubles du transit et qui aujourd’hui encore peut être diagnostiquée tardivement. Le SII n’est pas une maladie grave mais invalidante qui peut altérer considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Le SII représente aujourd’hui un coût important pour la société lié aux dépenses de santé et arrêts de travail.

D’où l’idée de créer une association  dédiée à cette maladie ?

S.F. : Effectivement, il était urgent de rompre l’isolement des patients, d’apporter des réponses à leur désarroi et de faire connaître la maladie au plus grand nombre. L’Association a vu le jour en 2010 sous l’égide du Pr Jean-Marc Sabaté, du Pr Thierry Piche et du Dr Pauline Jouet et d’autres membres du comité scientifique de l’APSSII et du Service d’Hépato-Gastro-Entérologie de l’Hôpital Louis-Mourier de Colombes.

Quelle est la vocation de l’association ?

S.F. : Développer toute action de recherche, d’entraide et d’information en France et en Europe et être le porte-parole des personnes souffrant du syndrome auprès des pouvoirs publics, des médias et des organismes nationaux.

Nous avons résolu de nous battre parce qu’il n’est pas admissible que ces personnes renoncent à une vie normale, affective ou professionnelle.
Il faut souligner l’absence de considération que rencontrent ces patients face à l’incrédulité des médecins et de leur entourage qui les laissent démunis, voire dans le déni, alors qu’ils souffrent au quotidien et doivent adapter leur rythme de vie.
L’autre volet est de constituer des groupes de parole de patients pour partager les expériences et échanger sur ce qui peut améliorer la qualité de vie.

Et côté recherche ?

S.F. : Malgré la jeunesse de notre association nous avons comme objectif de soutenir les projets de recherche dans la mesure de nos moyens. L’APSSII fait d’ailleurs elle-même une recherche dirigée vers les préoccupations des malades.

Comment rejoindre l’association ?

S.F. : Nous sommes 600 avec des relais régionaux proches des gens, et toute personne qui se reconnaît dans les buts de l’association peut nous rejoindre pour bénéficier des services que nous proposons, ou intégrer l’équipe des bénévoles actifs. Il suffit de joindre notre permanence qui est assurée par les bénévoles eux-mêmes, par e-mail, courrier ou téléphone.

Plus d’information sur l’association, et pour adhérer : le site de l’APSSII
APSSII – Secrétariat du Pr Sabaté
Service d’Hépato-Gastro-Entérologie
Hôpital Louis-MOURIER
178 rue des Renouillers
92700 Colombes
secretariat@apssii.org
07.83.25.82.60

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Catégories : Ass. de patients, DSF, SII